Quatrième de couverture :
« " Un
roman " » demande-t-elle angoissée.
J’incline la tête.
« Tu m’as souvent dit vouloir écrire
un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une Grande Bêtise Pour Ton
Plaisir. J’ai peur que le moment ne soit venu. Je veux seulement te
prévenir : fais attention. »
J’incline la tête encore plus bas.
« Te rappelles-tu ce que te disait
ta maman ? J’entends sa voix comme si c’était hier : Milanku, cesse
de faire des plaisanteries. Personne ne comprendra. Tu offenseras tout le monde
et tout le monde finira par te détester. Te rappelles-tu ?
-Oui, dis-je.
-Je te préviens. Le sérieux te
protégeait. Le manque de sérieux te laissera nu devant les loups. Et tu sais
qu’ils t’attendent, les loups. »
Après cette terrible prophétie, elle
s’est rendormie. »