Présentation de l’éditeur – Description – Point de vue d’Amazon – Mon
commentaire
Présentation
de l’éditeur : Plus que les autres romans de Kundera, celui-ci est un
roman d’amour. Tereza est jalouse. Sa jalousie, domptée le jour, se réveille la
nuit, déguisée en rêves qui sont en fait des poèmes sur la mort. Sur son long
chemin, la jeune femme est accompagnée de son mari, Tomas, mi-don Juan,
mi-Tristan, déchiré entre son amour pour elle et ses tentations libertines
insurmontables.
Le destin de Sabina, une des maîtresses
de Tomas, étend le tissu du roman au monde entier. Intelligente, asentimentale,
elle quitte Franz, son grand amour genevois, et court après sa liberté,
d’Europe en Amérique, pour ne trouver à la fin que « l’insoutenable
légèreté de l’être ».
En effet, quelle
qualité - de la gravité ou de la légèreté - correspond le mieux à la condition
humaine ? Et où s'arrête le sérieux pour céder la place au frivole, et
réciproquement ? Avec son art du paradoxe, Kundera pose ces questions à travers
un texte composé à partir de quelques données simples mais qui s'enrichissent
constamment de nouvelles nuances, dans un jeu de variations où s'unissent
récit, rêve et réflexion, prose et poésie, histoire récente et ancienne.
Jamais, peut-être, chez Kundera, la gravité et la désinvolture n'ont été unies
comme dans ce texte. La mort elle- même a ici un visage double : celui d'une
douce tristesse onirique et celui d'une cruelle farce noire.
Car ce roman est aussi une méditation sur la mort : celle des
individus mais, en outre, celle, possible, de notre vieille Europe.
Description : " Qu'est-il resté des agonisants
du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un
enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le
Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à
l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein
! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement,
le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous
serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre
l'être et l'oubli. "
Le point de vue d’Amazon : Tomas et Teresa sont les deux pôles du roman. Faut-il choisir de
porter le poids du passé sur ses épaules, comme Teresa qui ne peut se passer de
la Tchécoslovaquie, qu'elle a pourtant fuie après le Printemps de Prague, de
même qu'elle ne peut vivre sans Tomas, ce mari qu'elle chérit d'un amour jaloux
et, par-là, à jamais insatisfait ? Ou bien faut-il préférer à cette
pesanteur la légèreté de l'être qui caractérise Tomas et Sabina, la
maîtresse amie qui seule peut comprendre le médecin séducteur explorant les
femmes comme s'il disséquait des objets d'étude au scalpel ? Ne sachant
quelle orientation est la plus supportable, le roman offre tour à tour le
regard des différents personnages. Même le chien Karénine a droit au chapitre.
Mais ce ballet incertain teinté d'irréalité apparaît vite comme une
interrogation dialectique qui oscille entre réflexion et délire poétique pour
aboutir à la conclusion que la pesanteur et la légèreté, pareillement
insoutenables, ne procèdent jamais d'une décision véritable. --Sana
Tang-Léopold Wauters