LA JEUNE FILLE ET LA MORT
Réalisateur et Scénariste : Roman Polanski
Producteurs : |
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Production : Production |
Capitol Films, France |
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Channel Four Films, Grande-Bretagne |
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Fine Line Features, U.S.A. |
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Flach Film, France |
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Le Studio Canal+, France |
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TF1 Films
Production, France |
Film américain,
britannique, français
(1994). Drame. Durée : 1h 45mn.
Date de sortie : 29 Mars 1995
Avec : Sigourney Weaver
(Paulina Escobar), Ben Kingsley (Dr. Roberto Miranda), Stuart Wilson (Gerardo
Escobar), Krystia Mova (La femme du Dr Miranda), Jonathan Vega (Le fils du Dr
Miranda), Rodolphe Vega (Le fils du Dr Miranda).
En Amérique latine, Paulina Escobar, ex-militante emprisonnée et
torturée durant l'ancien régime, vit aux côtés de son époux Gerardo, un brillant
avocat, dans une maison isolée sur la côte. Un soir d'orage, Gerardo tombe en
panne de voiture, et un homme courtois le raccompagne jusque chez lui, le Dr
Miranda. Paulina croit reconnaître en lui son ancien tortionnaire... Ce huis-clôt angoissant est un grand moment de suspense et
d'ambiguïté. Les acteurs sont excellents, Sigourney Weaver est très
émouvante. |
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Le site officiel de Roman Polanski
Je dois
avouer ne pas pouvoir comparer, et par conséquent ne pas pouvoir classer
« La jeune fille et la mort » dans l’œuvre de Roman Polanski. Jusqu’à
il y a peu d’ailleurs, je ne faisais presque pas attention au nom du réalisateur
lorsqu’un film me plaisait. En revanche, le jour où j’ai vu ce film, j’ai su
qu’il resterait pour longtemps dans ma cinéthèque. Et maintenant, je fais
beaucoup plus attention à ce qui peut entourer un film !
Comme sur la page consacrée à Munch, vous avez peut-être
pu voir mon intérêt pour pour cette « trilogie » autour de la mort
rodant près de la jeune fille. Schubert, Munch, puis Polanski.
Dans le film, le thème est bienentendu l’Allegretto du
même nom de Schubert. Mais si vous regardez bien, on aperçoit également la
peinture de Munch, lorsque Paulina Escobar (Sigourney Weaver) regarde la
jaquette de la cassette audio.
Ce film a de quoi violenter les esprits. Sigourney Weaver
y incarne une femme recluse, autrefois torturée et violée par un médecin. Les rôles vont s’inverser,
les souvenirs vont être dévoilés, étudiés.. les effets de l’ambiguïté de la
situation et le suspens seront décuplés
de façon exponentielle par le huit clos dans lequel Polanski nous emprisonne.
La musique de Schubert quand à elle, crée peu à peu une atmosphère angoissée
(et non angoissante). Jusqu’au bout, on ne sait QUI a raison, ou même si
quelqu’un a tort.
Ce film au thème violent est remarquablement traité :
dans la sobriété. Quelques précipitations de gestes, sur une musique qui repart
crescendo, viendront ponctuer le film de petits clins d’œil au théatre dont le
film se rapproche grâce à ce lieu restreint.
Sigourney Weaver, est magistrale. Ben Kingsley nous offre
ici encore un superbe rôle de composition (Gandhi, et La Liste de Schindler
(Schindler's List)). Quand à Stuart Wilson, nul doute que ce fut son meilleur
film !
J’ai vu ce film plus de 20 fois, et c’est encore pour moi
très dur d’en parler ! C’est peut-être qu’il n’y a rien à ajouter !
Si vous avez des remarques, des critiques, une opinion sur
ce film, n’hésitez pas à les poster elles apparaitront d’ici peu sur cette
page.
@ - Léthée Nevermind - @