Il existe très peu d’ouvrages
sur Louise Labé, et la rareté des sites internet lui étant consacrés est tout
aussi grande.
Cependant, il en existe un ou
deux excellents. C’est pourquoi je préfère vous les reporter plutot que de me
hasarder à dire des âneries !
J’apprécie les poèmes que je
vous reporte ici. Vous pourrez en trouver quelques analyses sur les liens
proposés ci-dessous. – Léthée Nevermind
Je vis, je meurs
– Tant que mes yeux…
Je vis, je meurs : je
me brule et me noye.
J'ay chaut estreme en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ay grans ennuis entremeslez de joye :
Tout un coup je ris
et je larmoye,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure :
Mon bien s'en va, et à jamais il dure :
Tout en un coup je seiche et je verdoye.
Ainsi Amour
inconstamment me meine :
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me treuve hors de peine.
Puis quand je croy ma
joye estre certeine,
Et estre au haut de mon desiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter :
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre :
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard Luth, pour tes grâces chanter :
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre :
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante :
Prierai la mort noircir
mon plus clair jour.
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/lettres/louise/
(Ce site donne à priori d’excellentes analyses si l’on ne tient pas compte des traductions laissant à désirer..)
http://coulmont.free.fr/labe/labe.html
(Vous trouverez
ici d’excellentes traductions en Français, et quelques facultatives traductions
dans d’autres langues)