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LE PEINTRE DE LA SOUFFRANCE

 


EDVARD MUNCH : Les innombrables notes de Munch ne sont ni des descriptions ni des interprêtations de ses tableaux. Elles consignent de nerveuses émotions, des évènements vécus, des choses imaginaires, qui, de leur côté, servent de point de départ pour la création d'un tableau. C'est pourquoi il est quelquefois utile de s'y reporter.

SEPARATION

En voici une qui pourrait avoir un rapport avec l'oeuvre "Séparation" datant de 1896. "Des ténèbres d'un violet profond tombèrent sur la terre - J'étais assis sous un arbre dont les feuilles commençaient à virer au jaune et à se fâner. - Elle était assise à côté de moi - elle avait posé sa tête sur la mienne - sa chevelure rouge-sang m'avait étreint - ses fils les plus fins s'étaient pris dans mon coeur - puis elle s'était levée - Je ne sais pas pourquoi - lentement, elle s'est dirigée vers la mer - de plus en plus loin - puis quelque chose de merveilleux se produisit - Je sentis des fibres invisibles entre nous - Je sentis que des fibres invisibles de sa chevelure m'étreingnaient - et ainsi, quand elle disparut entièrement sur la mer - je sentis que ça faisait mal, mon coeur saignait - parce que les fibres ne pouvaient pas être tranchées." Morceaux choisis bien sûr...

LA JEUNE FILLE ET LA MORT

L'une de mes oeuvres préférées. Son sens est simple.. mais elle peut signifier bien plus pour certaines d'entre nous. Deux autres oeuvres, d'un tout autre domaine, lui sont associées pour porter le même nom.

 L'une est cinématographique. C'est "La jeune fille et la mort" de Roman Polanski. Le sujet : En Amérique latine, une nuit de tempête au bord de l'océan, Paulina Escobar (interprêtée par Sigourney Weaver) attend le retour de son mari Gerardo. Par la radio, elle vient d'apprendre que son mari a été nommé à la tête d'une commission d'enquête sur les crimes commis par le précédent régime. Pour Paulina, cette commission n'est que mascarade, car elle ne s'intéresse qu'aux personnes disparues et non à celles qui, comme elles, ont été emprisonnées, violées et torturées. Gerardo, tombé en panne de voiture, est ramené par un voisin, le Dr Miranda. Cachée dans l'ombre, Paulina reconnait la voix de cet homme, petit médecin ordinaire, amateur de Schubert. A présent partisan du nouveau régime, celui-ci n'est autre que son geôlier et violeur. L'autre est musicale. C'est "La jeune fille et la mort" de Schubert. Une partie du film repose sur ce morceau. C'est une oeuvre très poignante. Dès le début, on perçoit l'idée de mort et l'impuissance qu'elle nous laisse, la violence qu'elle dégage et le désespoir qu'elle inspire. Schubert était atteint de Syphilis depuis deux ans lorsqu'il la composée.



Le meilleur site consacré à Edvard Munch

 

Une autre très belle page

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